Morane AI Spad XIII Fokker DVII SE5a Fokker DRI Morane AI Blériot XI militaire Dassault MD 311 Flamant
 

  Morane AI type XXIX

Avec l'apparition du NIEUPORT 11 "Bébé" en 1915, le MORANE-SAULNIER "N" s'était trouvé largement dépassé et tous ses développements furent toujours inférieurs au Nieuport, si bien que la majorité des productions de la firme étaient des appareils de reconnaissance : les modèles "T" bimoteurs en particulier et deux modèles en service dans les unités françaises et britanniques, le BIPLAN BB et le MONOPLAN parasol P.

Deux nouveaux monoplaces firent leur apparition en 1917 - le BIPLAN AF et son équivalent en MONOPLAN parasol le AI.

Le type AF était un appareil biplan à ailes décalées, sans dièdre, à mats en "N" et mû par un moteur le Rhône 9 J de 120 CV. Le fuselage était rond, se terminant en pointe, l'empennage et la dérive triangulaire étaient typiquement Morane. On ne connait pas grand chose à propos de cet avion qui, manifestement, ne fut pas un succès.

L'A.I., par contre, fut construit en série à partir de fin 1917. Il était équipé soit du 120 CV le Rhône, soit du 160 CV GNOME monosoupape 9 N. Ces moteurs rotatifs étaient montés dans un carénage dont le bas était percé de 7 orifices de ventilation. L'aile parasol était en flèche à ailerons compensés aérodynamiquement. Elle était à bouts carrés, évidée au centre, à longerons et nervures bois raidies par des cordes à piano et entoilée. Une quantité étonnante de mâts divers réunissaient l'aile au fuselage, tenant compte des contraintes provoquées par les manoeuvres de combat. En raison de la forme de l'aile, les mâts, eux aussi, étaient en légère flèche.

Le fuselage circulaire se terminait en pointe, construction classique de cadres à raidisseurs et lisses, entoilé, sauf la partie avant du fuselage, y compris le cockpit qui était recouvert de panneaux d'aluminium. Le plan fixe, de faible surface, était contreventé par dessous et comportait des gouvernes relativement grandes, le tout surmonté d'une dérive triangulaire. Comme sur la plupart des Morane, le train était muni d'une contrefiche centrale en V. L'armement était constitué d'une ou deux mitrailleuses Vickers tirant à travers l'hélice.

Le AI entra en service dans les premier mois de 1918 au sein des escadrilles 156, 158, 160, 161. Sa carrière opérationnelle fut de courte durée. En effet, malgré de réelles qualités de chasseur (la plupart des pilotes appréciaient sa bonne maniabilité),il souffrit de problèmes structuraux au niveau de son aile, la gestion de son moteur était difficile en situation de combat et il n'avait pas la capacité de piquer à très grande vitesse comme le SPAD.

En Mars 1918, l'avion fut retiré du front et relégué à l'entraînement avancé. 1200 AI furent construits et 51 utilisés par le corps expéditionnaire américain comme avions d'entraînement à la chasse. La version à une mitrailleuse était le MS 27 CI 19 et celle à 2 mitrailleuses désignée MS 29 CI. Le modèle d'entraînement s'appelant MS 30 EI.

Après la guerre, de nombreux exemplaires furent vendus à des utilisateurs civils, rééquipés pour la plupart avec des moteurs CLERGET rotatifs de 130 CY. Une de ces machines, pilotée par FRONVAL et JOYCE fit 1111 boucles consécutives. Cet avion fut l'ancêtre des modèles plus connus : MS 130, MS 230 et MS 315.

 Le Morane AI n° 1567

Ce Morane AI, numero 1567, est un type CI dont l'histoire est inconnue. Sa restauration débuta en 1991 et son premier vol fut effectué le 14 avril 1993.

Ramené à son standard d'origine, il est aujourd'hui aux couleurs de la MS 160 "les Diables rouges"

Un peu d'histoire: L'Escadrille 160

Créée le 25 janvier 1918 sous le commandement du lieutenant Bares, par dédoublement de l'escadrille 96, l'escadrille 160 fut tout d'abord équipée de Nieuport de chasse d'où sa dénomination N.160. Affectée comme escadrille de chasse à la IIème armée, cette unité stationna sur le terrain de Brabant-le-roi dans la Meuse jusqu'en août 1918. Dans l'intervalle, elle avait été transformée sur Morane Saulnier type AI et rebaptisée MS.160. En mai, elle passa sur SPAD S.VII et S.XIII et devint SPA.160. Cette escadrille ne prit part à aucune des batailles défensives sur le front occidental entre mars et juillet 1918. Demeurant dans le secteur de Verdun, elle y mena des missions de réglages de tirs et de reconnaissances, non sans perdre plusieurs pilotes au cours de combats difficiles avec l'aviation allemande.

Quitant le front de la Meuse le 27 août, la SPA.160 rejoignit le terrain d'Ansacg dans l'Oise où elle fut placée sous les ordres de la VIème armée. Commandée par le lieutenant Sénart depuis le 1er septembre, elle accomplit de nombreuses sorties sur le front de la Vesle et fut intégrée dans le groupe de combat 23 avec les escadrilles 82, 158 et 161. Unité organique de la VIème armée, le groupe de combat 23 fut envoyé dans les Flandres où il participa à l'offensive des mois d'octobre et de novembre sur la Lys et l'Escaut qui valut des victoires à la SPA.160.

Cette unité, créditée de trois victoires aériennes, fut dissoute en mars 1919 et recréée en tant que 3ème escadrille du groupe de chasse II/4 le 1er mai 1939.

Son insigne était un diable rouge à cheval sur un balai.

 La restauration


Autres photos

  Profil


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 Photo Album

Autres photos

 Le cockpit


Détails du cockpit

Photoscope

 Médias

  • Vidéo:

    Morane AI : Décollage, vol, atterissage. Juin 2003 (1min38s)

    De la 35ème secondes à la fin, le Se5 au ralenti se fait entendre.



 Spécifications

Longueur: 5.65 m
Envergure: 8.61 m
Surface: 13.39 m²
Masse: 600 kg
Moteur:rotatif Gnome monosoupape 150 hp
Le Rhone 150 hp
Clerget 130 hp
Vitesse: min. 85 km/h
max. 220 km/h
Autonomie: 2 h
Equipage: 1
Armement: 1 ou 2 mitrailleuses Vickers 7.62mm
 A voir